Intégration


11 octobre |

J'aime les chroniques de Richard Martineau. Il exagère mais ces propos sont vifs, révélateurs et souvent négatifs, il écrit bien. Sur un paragraphe plusieurs sujets actuels sont exprimés dans une clarté d'esprit remarquable. On aime ou pas mais ne laisse indifférent. La langue française est en péril au Québec, le village gaulois s'affaiblit et le peuple distinct de la petite vie s'effacera avec le vieillissement des québécois de souche. Ils deviendront une minorité inévitablement avec l'arrivée massive des immigrants. Pour ma part je crois que ces derniers apportent beaucoup à la culture lorsqu'ils font le choix de s'intégrer pacifiquement en respectant les us et coutumes. Je lis beaucoup et j'ai le désir d'écrire depuis longtemps ne sachant pas le bon moment pour le faire et quels seraient les bons thèmes à aborder. Mon blogue étant publique est une école viable car je possède la volonté de m'appliquer. C'est nouveau pour moi et tout comme mes muscles se développent à l'entraînement mon esprit en fera de même. La confiance que je m'accorde en ce moment porte fruit j'en suis convaincu. J'ai macérer lentement dans une matière prolifique et le contenant semble avoir bien mûri selon de l'avis de mon médecin. Les juifs très tôt ont pris conscience de l'importance du souvenir, de l'histoire et de l'écriture ce qui en a rendu jaloux plusieurs par le pouvoir qu'ils possédaient de leurs connaissances. Le résultat fut une persécution abominable. J'aime l'esthétique et l'ordre en toute chose. Ce n'est pas toujours facile de vivre comme ça mais je suis fait ainsi. Ce n'est pas le luxe mais la beauté de par le monde et sa diversité qui m'interpelle. Je déteste l'ignorance et je ne suis pas nationaliste. Toutefois je suis privilégié et chanceux de vivre ici et reconnaissant envers tous et chacun de m'avoir permis de vivre toutes ces expériences.


Écrire est une source d'inspiration et un encrage dans l'esprit au service du coeur. Écrire me permet de vivre ici et maintenant tout en revisitant le passé et en me projetant dans l'avenir. Écrire est un voyage que je porte en moi en souhaitant partager intelligemment sur différentes formes et sujets. Je ne suis pas l'homme d'un clan, ma nature est universelle et je crois à la bonté du monde. Il faut porter le chaos en soi pour pouvoir donner naissance à une étoile dansante disait Michel Onfray. Le chaos je l'ai côtoyé jour et nuit depuis ma naissance, le temps est venu de renaître à moi-même peu m'importe les sarcasmes. Des auteurs prolifiques m'ont influencés je cite Jacques Attali dans "les juifs, le monde et l'argent" qui représente une véritable rétrospective du monde contemporain. En ce moment je lis "ma vie avec Mozart" d'Eric-Emmanuel Schmitt qui m'assure des heures de bonheur. Ma bibliothèque est bien garnie. Au décès de mon père adoptif ma mère à mis aux poubelles d'immenses coffres contenant ses manuscrits et livres de chevet. Ce fut un évènement troublant que j'ai réalisé plus tard après son décès à mes dix ans. Aujourd'hui je comprend que créer c'est vivre deux fois et je ramasse les livres.
 

Un van est un bel accessoire pour accéder au bonheur. Un pays visité sans la rencontre de l'autre sera vite oublié. Un voyage sans le partager devient rapidement vide de sens. La van est un bel outil pour dormir, manger et se déplacer. La van sert pour aller à la rencontre de soi, des autres et de la nature. Elle peut servir à se reposer et prendre un recul un certain temps. Si je mange la même chose tous les jours il me manquera inévitablement d'énergie. Être constamment en vacance ne serait plus des vacances à un moment donné et il deviendra essentiel de se poser. Faut faire le vide de son réservoir pour le remplir à nouveau, il en est de même pour soi. C'est une parabole issue de mes voyages et de mon expérience. L'expérience ne vaut rien sans le renouvellement de son regard. L'équilibre est difficile à acquérir mais lorsqu'on y arrive le bonheur enfin est à notre portée. La connaissance et l'amour est ce qui alimentent notre esprit.


10 octobre |

Je suis pour le tramway à Québec mais contre le 3e lien proposé. Un tramway devrait relier les centres villes de Lévis et Québec au lieu d'un tunnel sous-fluvien. Montréal et son agglomération n'est pas un modèle enviable. Ce grand territoire est devenu une immense déconfiture conçue pour les entrepreneurs véreux se souciant uniquement de leurs comptes en banque. Montréal et ses banlieues interminables sont devenus une terre d'asphalte et de béton. Ça sent mauvais. Les îlots de chaleur deviennent insupportables durant les saisons chaudes. Il devient difficile aux humains d'y rayonner dans l'harmonie et la santé selon moi. L'automobile et le développement urbain anarchique y règnent en maîtres. Québec est l'une des plus belles villes d'Amérique du Nord. Voulons-nous l'offrir aux détracteurs ? Voulons-nous habitez un territoire pour nos chars ou bien pour soi ? Voici mon opinion, la polémique et les tractations n'est pas mon objectif mais je crois avoir mon mot à dire car c'est ici que je vis. Plusieurs entrepreneurs ont trouvés des terreaux fertiles pour s'enrichir sur l'ignorance et l'opportunité au nom du progrès et de l'économie. La structure de nos systèmes est usée et inadéquate. Il y a une époque chez les autochtones les ressources étaient utilisées jusqu'au dernier recours. Ils respectaient leur environnement car ils savaient qu'ils ne pourraient vivre sans lui. Ils ne possédaient pas des richesses accumulées à la bourse pour enrichir leurs actionnaires au détriment de leurs semblables. Toutes ces années ou ils ont vécus devraient nous servir de leçon mais on a remodelée l'histoire de façon éhontée de manière à les manipuler et prendre possession de leurs patrimoines. Je demeure positif qu'enfin le grand bon sens arrive un jour avant de détruire ce qui nous a mis au monde, avant qu'il ne soit trop tard. Je ne suis pas désobéissant civil mais il est temps d'agir dans le bon sens sinon nous serons plusieurs à observer des malaises grandissants de plus en plus grands. Dans les milieux sauvages, forestiers et ruraux de plus en plus de barrières s'érigent en propriété privés nous isolant les uns des autres. Pourtant nous appartenons tous la même "tribu" il me semble. Ce syndrome de la vie privée est aliénant et il provoquera davantage de rupture entre nous. "Menaud maître draveur" de Félix-Antoine Savard est un bouquin à relire pour se remettre dans le contexte qui demeure actuel. Un juste milieu et un retour au bon sens m'apparaît évident et urgent dans ce monde en ébullition. Plusieurs diront que je suis idéaliste mais on doit penser le monde avant de le créer. Ce monde en ce moment n'appartient qu'à une poignée d'individus ou de groupes d'individus. Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme disait Jean Jacques Rousseau. De toujours je fut un travailleur autonome et un autodidacte. Ma confiance et mon rayonnement me porte aujourd'hui sur la réflexion imprégnée de mes expériences. Toutes ces années productives, dans le jargon populaire, me mérite de prendre une pause en mettant en perspective mes priorités et par ricochet celles de mes semblables. Nous sommes tous reliés les uns aux autres dans le monde et par les événements qu'ils soient heureux ou malheureux.


7 octobre |
 
L'art est partout, dans le regard et l'esprit avant tout. Par exemple certaines personnes lisant les bulletins de nouvelles sont aussi des artistes de la parole et du verbe. Ils sont admirables car ils ont pour la plupart la passion à même titre que les chanteurs et poètes. Les artistes se retrouvent dans toutes les sphères d'activités. On mélange souvent autonomie, indépendance, liberté d'expression. En France la culture possède les rumeurs de son passé flamboyant. Le Québec a été une terre conquise et colonisée ce qui fait de nous des peureux. Une amie travaillant en gérontologie a fait il y a quelques années une recherche sur la qualité des soins aux aînés dans différentes villes et régions du Québec. La palme fut attribuée aux communautés juives et anglophones. Nous sommes à la fois bourreau et victime. Faut mettre le pied sur le frein un peu, observer et apprendre à s'écouter. Faites ce que je dis et non ce que je fais, je ne suis pas le meilleur exemple à suivre. La pandémie a exacerber et mis en relief des problématiques préexistantes. C'est l'événement qui a fait basculé notre monde si fragile vers un tournant majeur. Nous nous croyons invincible et nous avons pris conscience de la faiblesse de nos croyances. Nous possédons un certain pouvoir sur nos vies qui attend d'être rapatrié. Malheureusement tous n'auront pas ces privilèges. C'est pour cette raison que les religions ont existé et qu'elles demeurent mais affaiblies et peu accessibles par leurs panoplies de symboles complexes. C'est pour offrir en premier lieu l'espoir. Ce temps est révolu pour de plus en plus de gens mais comment redonner l'espoir aux opprimés dans ce monde fatigué, usé. Nous ne reviendrons jamais ceux que nous étions mais nous pouvons transformer ce monde pragmatique. Cela n'appartient qu'à soi-même et collectivement. Le regard de l'artiste ou d'une mère bienveillante représente une infime réalité sur laquelle nos bases se fortifient mais ils ne sont pas les seules. Je ne crois pas à notre définition de l'oisiveté. Un temps d'arrêt s'impose pour mieux reprendre la route. Concernant les dollars requis il s'agit que les banques centrales en impriment quelques uns de plus si l'économie l'exige et voilà le tour est joué. Je n'aurai pas été un bon économiste quoique je ne possède pas de dettes. 


J'aime les mots qui s'accordent et s'harmonisent, ne recherchez pas toujours leurs sens telle mon existence qui s'exprime entre le désordre et l'absolu. Le style de vie imposé et choisi est parfois absurde, précaire. Par exemple mon père et ma mère ne reposant pas dans le même caveau...! Ce couple raté ne fut pas mon modèle. Il est où le modèle alors?  Dans les mots rassemblés, désordonnés, juxtaposés en attendant d'être affranchi, en attendant le jugement dernier. Nous sommes capables de beaucoup mieux dans notre façon de s'occuper de soi et des autres, nous ne sommes pas des automates. Replacer l'humain au centre de nos préoccupations devient inévitable. Des choix s'imposent mais ça demeure complexe dans mon esprit. Des mots, toujours des mots pour comprendre, exprimer et tenter de définir l'indéfinissable. Je ne tente pas d'avoir raison sur quoi que soit sauf sur la liberté acquise ici et maintenant à me raconter des histoires.


6 octobre |

Je suis un survivant. Je réalise la chance d'être vivant après plusieurs aventures qui auraient pu tourné au drame à de multiples reprises. Je dis merci aujourd'hui d'être devenu celui que je suis et constate que rien n'est acquis dans la vie. Je suis unique, c'est ce qui me distingue. Que ce soit par les incidents d'eau, d'altitude, les altercations et attentats, la chaleur extrême, les maladies sur la route,  les accidents de toutes sortes, les dépressions j'en sors indemne. Un jour lors d'une balade à vélo, à titre de guide pour une entreprise de la Montérégie, qui se voulait tranquille aux Milles-Îles en Ontario nous traversâmes aux USA dans l'état de New York et je fus happé par un automobiliste. Au réveil au Samaritain Hospital de Watertown je vis le prêtre prêt pour mes derniers sacrements. Le médecin m'a dit alors à mon réveil que je pouvais retourner à la maison. Ce que je fis péniblement avec des cicatrices, des contusions multiples et un choc post-traumatique. À Sainte Lucie dans les Caraïbes lors d'une randonnée solo un jeune homme masqué a pointé un pistolet sur ma tête pour me cambrioler, retour abrupte et douloureux. En kayak de mer à Deer Isle du Maine au large de Stonington j'ai failli ne jamais revenir. Mon enthousiasme était plus fort que ma raison. Les oies volantes en groupe leurs permettent de traverser des milliers de kilomètres. Seules elles n'iraient pas loin. 


J'ai créé un club de plein air avec une passion impitoyable qui aura survécu vingt-huit ans dans le but de dépasser mes limites et de ceux qui m'ont accompagnés. Je savais que seul il aurait été impensable d'en faire autant. La confiance que les gens m'accordaient m'insufflait une immense dose d'énergie, de force et d'autonomie. J'aurai été mis à l'épreuve dans mes responsabilités à maintes reprises avec plusieurs participants belligérants mais je fus constamment témoin de liens d'amitié et de coeur. Je me rappelle en Équateur amazonienne sur l'immense rivière Napo provenant des Andes que les meilleurs kayakistes du monde s'y donnaient rendez-vous. Accompagné d'un compagnon téméraire j'y ai fait un voyage exploratoire. Tombant de mon embarcation j'étais à quelques minutes d'une noyade, un guide équatorien m'a sauvé la vie. Un miracle une fois de plus comme la fois avec une américaine sur les côtes du Pacifique à Playa Dominical. Les vagues sournoises ont failli m'emporter au large. En Équateur j'ai marché trop rapidement en voulant suivre un groupe d'alpinistes allemands expérimentés le volcan Cotopaxi. Résultat, on m'a reconduit en bas rapidement d'urgence à cause d'importants malaises. Et ainsi de suite je pourrai énumérer plusieurs aventures aussi troublantes les unes que les autres. Je raconte tout ça pour me rappeler que j'ai eu de la chance, la chance du survivant et du résiliant. Après mon accident à vélo l'année suivante je fut engagé en Europe à titre de guide à vélo. À chaque jour nous devions appeler l'ambulance pour des accidents. Des gens assez âgés parfois et malades voulaient vivre une retraite intense. Vieillir demande beaucoup d'humilité et de discernement. Plusieurs croient pouvoir effectués à la retraite des tas de projets et plusieurs sont davantage occupés que dans leurs vies professionnelles. "working hard playing hard" disaient-ils. La sagesse s'immisce souvent lorsque pris au pied du mur. C'est fou comment l'écriture libère et permet de se recentrer. 


Ce journal intime et autobiographique est révélateur, j'y ajoute de surcroît mes réflexions d'aventurier. Dans tous mes périples sur les routes du monde la recherche d'identité et le dépassement aura primée. Avec le recul que l'écriture me permet je ressors plus serein et satisfait de cette vie mouvementée. Mes objectifs ont tous été atteints sauf en amour et en amitié mais je suis encore jeune...! Si j'avais écouté les gens je n'aurais jamais fait tout cela. J'étais déterminé et gonflé à bloc par l'orgueil, les défis, l'ambition et le besoin non-négligeable de gagner ma vie. J'ai failli la perdre à vouloir la gagner. Ces années de conception et d'accompagnement de voyages d'aventures et de randonnées furent de la pure création à maints égards. Je devenais le superhéros de mes livres d'aventures, je voulais mettre les pieds sur tous les pays du monde. En minibus au Guatemala, en Corse et en Arizona parfois les roues du véhicule s'arrêtaient à quelques pouces de ravins vertigineux. Glissements de terrains et pistes extrêmes dans le Haut Atlas du Maroc en 4 x 4 je me souviens de cette pluie torrentielle et des fortes tempêtes de neige dans le désert. L'année suivante une équipe de touristes européens ont décédés sur les mêmes pistes que nous précédemment. Dans ma jeune vingtaine lorsque l'autostop était la tendance de l'époque pour découvrir le monde j'ai subis de nombreuses altercations dans des situations dangereuses. Aujourd'hui ces souvenirs défilent dans mon esprit. Parfois j'étais le seul guide pour des groupes constitués de vingt-cinq personnes sur les sommets de la Nouvelle Angleterre. Quelques-uns se perdaient en montagne. Une fois un hélicoptère a dû récupérée un jeune homme atteint de malaises cardiaques, un autre avec la jambe déchirée. Une dame au Vermont a pris panique à vélo devant un chien, résultat plusieurs fractures à la mâchoire et les dents broyés. À Oudewater anciennement village des sorcières en Hollande un jeune homme sur son tracteur a happé une cycliste du groupe qui a eu plusieurs fractures sévères. Une balance était utilisée au village jadis pour peser les femmes soupçonnées d'hystérie. Si elle était trop légère on disait qu'elle pouvait s'envoler sur un balai. On remettait des certificats à celles qui avaient passé le test mais elle devaient offrir toutes leurs économies pour survivre, les autres étaient brûlées. La liste est longue et de toujours je fut exposé à des évènements périlleux depuis l'enfance. Ce soir je suis bien chez moi, je pratique le yoga et la pleine conscience depuis longtemps. J'essaie d'apprécier ce qui m'entoure ici et maintenant et je prends conscience de la fragilité de la vie. Cet été j'ai tombé dans quelques crevasses sur les glaciers du parc Kokonee dans les montagnes rocheuses en Colombie Britannique. Au retour de cette randonnée particulièrement difficile j'ai réalisé que le moment était venu de passé à un autre chapitre avant qu'un accident survienne. Le risque n'en vaut plus la peine. Les aventures simples et nourrissantes de la vie telles l'amitié et l'amour sont les montagnes à gravir que je privilégie dorénavant au meilleur de moi-même. Mais au fond je sais que la seule certitude que je possède est que rien n'est certain. Qui craint de souffrir souffre déjà de sa crainte disait Montaigne. La vie est une putain d'aventure.


2 octobre |

Une lecture vient de m'interpeller à propos de la culture. Il y a pas si longtemps la culture était de proximité. C'était avant les fusions de toutes sortes, le temps où la vie de quartier régnait. Depuis une ou deux décennies nous avons adopté ou bien on nous a inculqué la mondialisation et la culture internationale, on voulait du changement, c'est fait. La religion prédominait et les institutions étaient respectées. Internet joue un rôle important dans cette culture de la mondialisation et depuis ce temps tout s'est accéléré et bousculé. Internet est un outil indispensable mais devient une addiction si mal utilisé. Il y a eu l'avant et l'après covid aussi bien que l'avant et l'après internet. On ne reviendra sûrement pas en arrière ce qui est souhaitable à mon humble avis mais un équilibre s'impose. On ne pourra toujours demander aux gouvernements de s'imposer dans toutes les sphères de l'activité humaine comme dans les pays totalitaires. Dans cette culture de proximité autrefois il y avait un sentiment d'appartenance et davantage de solidarité et l'ont se reconnaissaient parmi les artistes, les commerçants, etc... La province devient une grande banlieue monochrome et indifférente avec des immenses parcs d'automobiles et de franchises de toutes sortes. Mais il y a des nuances, des distinctions je mentionnerai car je ne suis pas fataliste. Le rêve des riches développeurs est d'asphalter partout les routes menant à des immenses stationnements face aux Costco et Walmart de ce monde d'où les banlieues sans âmes s'étalant à l'infini. Les géants tels Amazon, Facebook, Google, etc... occupent des parts de marchés immenses et les revenus récoltés vont dans les paradis fiscaux et alimentent les spéculations boursières. Les petits joueurs sont littéralement engloutis dans cette spirale ou la culture devient une monnaie d'échange au lieu d'être un lieu d'échange. La science et les technologies évoluent sans cesse mais l'humanité baignent soient dans une mer d'illusions ou de désillusions. Les ressources naturelles et les valeurs humaines en paient le prix, la productivité devient l'ultime objectif. Je ne dis pas que c'était mieux avant mais je porte une réflexion. La liberté est plus répandue qu'avant dans plusieurs régions et pays du monde mais à quel prix, le système ne veux pas des gens trop libres et éduqués, ils veulent des consommateurs avant tout pour faire rouler l'économie comme on dit. L'économie et l'environnement ne font pas bons ménages tous le savent mais quand ça touche son portefeuille on est prêt à sacrifier les arbres. Ce dernier est important quand il rapporte des sous. La forêt est rentable une fois abbatu. La solidarité et l'éducation devraient être de plus en plus importantes sinon c'est l'affaiblissement des individus et des nations. 


L'ignorance est le pire des maux on le voit avec les complotistes de tous acabits. Des gens deviennent de plus en plus méfiants des pouvoirs en place car la stabilité des valeurs qui ont fait de ce que nous sommes s'effrite de plus en plus au détriment de l'enrichissement des plus nantis. À Rome on avait compris que pour obtenir les faveurs des citoyens on devait leur fournir du pain et des jeux. Malgré la grandeur de cet empire il s'est effondré de même que plusieurs empires qui jadis régnaient. La mondialisation est dangereuse car le pouvoir que possèdent les géants de ce monde feront de nous des êtres soumis si ce n'est pas déjà fait. La liberté ne devrait pas seulement s'acquérir avec l'argent et le pouvoir mais avec la dignité et le respect de toute vie. À constater la vitesse à laquelle la biodiversité s'épuise on peut en témoigner. Des changements s'imposent afin qu'une conscience collective s'éveille. Faut être au pied du mur pour apporter les correctifs, nous en sommes pas très loin. Vous aurez préféré du divertissement, de la poésie et des cocktails, j'en conviens ! Dans les trains d'Amtrak au Vermont il y a pas longtemps une personne était libre de prendre la parole pour exprimer divers opinions sur différents sujets. Ceci étant inspiré de Londres ou un lutrin est exposé publiquement pour s'exprimer. On appelle ça la démocratie, ceci était avant que les détracteurs de toutes sortes prennent la parole.

1er octobre | 

On possède à chaque étape de notre vie un rôle. Celui de parent, de travailleur, de conjoint, d'étudiant, de retraité, d'aventurier, de sportif, etc... L'important est d'identifier qui on est vraiment derrière tous ses rôles. Le mot intégration me vient à l'esprit. On veut intégrer une identité ou un rôle. L'humain est un être social avant tout. Chacun a sa place pour que tout fonctionne sinon la marginalité et l'exclusion guettent. L'intégration m'a fait cruellement défaut depuis toujours et j'ai tenté par milles façons de me sentir à ma place souvent en me négligeant. Dans la vie ont avancent pas toujours en ligne droite, parfois on recule, parfois on stagne. J'éprouve de la difficulté parfois à dire JE qui est pas toujours facile publiquement. Je ne tiens pas à faire de morale ni faire un "égotrip", simplement mettre en écriture mes pensées. Ce geste libérateur m'offre une pause en réfléchissant sur le sens de la vie et de la mienne par ricochet. Je reviens de très loin depuis quelques temps. J'ai avancé en zigzaguant cette saison souvent de façon intuitive et irrationnelle. J'avais besoin de vivre vigoureusement suite au douloureux confinement du printemps dernier. J'étais à la recherche d'une certaine identité fabriquée pour intégrer quelque chose de plus grand que moi. J'ai prolongé mon confinement cet été en voyageant seul. Il n'y a pas d'âge pour cheminer car à chaque instant nous changeons et devons nous réajusté. L'essentiel est invisible disait St Éxupery. Le retour du voyage dans l'ouest est probablement la plus importante étape de mon périple, celle des retrouvailles avec moi-même. C'est pour cette raison que j'ai beaucoup voyager, c'était pour me retrouver en autre ou fuir un malaise. J'ai souvent quitté ma zone de confort dans mon existence non sans éprouver d'éprouvantes remises en question. Certes je ne regrette rien. Mon apprentissage dans la vie ne c'est pas fait en douceur, je n'ai jamais pris les chemins les plus fréquentés. Depuis toujours je suis un autodidacte. Un temps d'arrêt est nécessaire pour mieux repartir sur une meilleure connaissance de moi-même et d'identifier mes besoins réels actuels. La van demeure un bel outil que je devrai adapter à ma réalité et mon rythme.