26 août |
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme, disait Rabelais. Pourquoi n'est-on pas capable de mettre des balises aux géants technologiques en appliquant des règles claires et précises selon nos valeurs ? N'est-pas de la connivence qui s'est installée entre nous et ces plateformes numériques ? N'est-ce pas que l'on se ferme les yeux consciemment, croyant à tort qu'ils pourront nous séduire de ce relatif progrès ? Les technologies ne sont-elles pas un choc générationnel. Les gouvernements ne doivent pas agir comme des entreprises privées. De grands systèmes de communications sociétales et culturelles sont entre les mains de promoteurs sans vergogne. Leurs objectifs sont largement pécuniaires et commerciaux. Leur soif de pouvoir est sans limite. Ils sont devenus plus puissants que ceux qui gouvernent les états, en ce sens nous sommes devenus des espèces d'esclaves contemporains privés de liberté. J'en conviens que ces outils nous facilitent la tâche, mais ne devrions-nous pas élaborer des mécanismes adéquats pour protéger nos acquis avant que cette assimilation pernicieuse soit irréversible. Je pense ici aux détracteurs politiques qui voudraient s'en servir à des fins occultes, si ce n'est déjà largement fait. La liberté n'est jamais acquise et se doit d'être prise en considération à chaque jour que le soleil se lève. Le sociologue Edgar Morin affirme que nous sommes technologiquement triomphants et culturellement défaillants. Le livre actuel indique mes inquiétudes ne provient pas des années lumières, mais de quelques années à peine dans le temps des consciences d'un monde à l'autre de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir. La bonne nouvelle, c'est que les outils sont là, mais la mauvaise, c'est l'usage qu'on en fait et l'effet qu'ils peuvent avoir sur notre esprit. Nous n'avons encore rien vu avec la venue de l'intelligence artificielle dont le maléfique Donald Trump se sert pour ses abjects projets politiques. Tout comme internet l'a fait subtilement il y a quelques décennies, l'intelligence artificielle rendra les hommes encore plus dépendants. Parfois, j'ai l'impression de ne pas être dans la bonne époque, d'être dans le bon film, ni même au bon endroit. C'est étrange ce ressentiment que je porte depuis longtemps déjà. Je ne vois que très peu, autour de moi d'avancée sociétale et un véritable progrès, sauf technologique et scientifique. Que puis-je faire alors ? Devrais-je m'impliquer dans une cause impliquant des valeurs morales ? J'aime la réflexion et le partage entre petits groupes de penseurs et de philosophes. À quoi bon s'ébattre dans un vase clos d'où l'air est putrifié ? Je préfère de loin partir à l'aventure quelques semaines, laissant les corbeaux s'acharner sur leurs charognes. Je reconnais la rancœur que je porte pour cette masse nivelée par le bas. Les habiletés sociales s'effritent à la vitesse de la lumière, lorgnant la médiocrité et l'orgueil. Suivront la peur et la rancune de n'avoir fait que passer. L'homme étant coupé de la nature devient plus vulnérable et angoissé. Jadis la nature et l'habitat de l'homme étaient sacrés, en devenant utilitaire dans sa totalité, les hommes ont rompus avec une partie d'eux-mêmes. C'est le temps maintenant qui est devenu sacré. Ce qu'il nous faut redécouvrir avant qu'il ne soit trop tard, c'est notre encrage à la terre avant que le capitalisme ultra libérale détruisent nos acquis. Les grecs et Spinoza affirmaient que la véritable liberté est intérieure, elle commence par l'introspection et la connaissance de soi.
25 août |
Nicolas Hulot dit que l'idée est de redéfinir ce que nous estimons relever du progrès afin de distinguer ce qui est une addiction de performances technologiques à notre raison d'être et à l'amélioration durable de la condition humaine. La science fait de nous des dieux avant que nous méritions d'être des hommes, dit Jean Rostand. Renoncer, c'est choisir, là surgit la vraie liberté. Depuis quelques semaines, une lenteur s'est installée dans mon corps et mon esprit. Je vais y remédier cette semaine en partant dans un roadtrip dans l'est ontarien. Je ferai plusieurs découvertes à vélo avec enthousiasme. L'inspiration me manque pour écrire ces temps-ci, encore plus lorsque je lis certains auteurs. J'ai besoin de partir sur un sujet quelconque ou de cultiver des observations pour me mettre à écrire. Dans mon immeuble, il n'y a pas de balcon pour me ressourcer. Seul est présent dans ce grand immeuble de gens modestes un balcon communautaire. Des fumeurs placardent cette unique terrasse de leurs odeurs nauséabondes. Le plancher en bois est noirci de cendres de tabac et de marijuana. Aucunes fleurs ou arbustes ne sont présents sur la terrasse. Les propriétaires ne se soucient pas des gens, que des immeubles, nous sommes ici que des numéros de dossier. La direction est rigide, la préposée à l'entretien ne nettoie que l'intérieur des fenêtres de l'immeuble, c'est indiqué dans son contrat. L'important pour la direction est que les briques ne nous tombent pas sur la tête et que nous ayons de l'eau. C'est ainsi que la gestion s'étiole dans le temps depuis des décennies que j'y habite. Dans le passé, j'ai planté pour plusieurs centaines de dollars des plantes et des arbustes que l'on a coupés prétextant nuire aux fondations de l'immeuble. Lorsqu'on nous demande de s'impliquer dans son milieu de vie et sa communauté et que l'on passe pour un trouble-fête, que fait-on alors, si ce n'est que se replier sur soi-même. Des pelouses bien entretenues ornent les lieux. Depuis quelques années, la ville a planté des arbres sur le terrain près de mes fenêtres grâce à mon intervention. Cinq fenêtres propulsent mon regard vers l'extérieur. Pour compenser le balcon désiré, chaque jour, je marche huit kilomètres sur les plaines d'Abraham situées à quelques rues. Je croise beaucoup de gens dans mon quartier, surtout des coureurs, la plupart sont très jeunes. Les contacts sont absents, l'indifférence omniprésente. Quand j'avance cette opinion, on me trouve étrange. Je prends toujours le soin de préciser que c'est une perception de ma part, non la réalité. Est-ce que cette indifférence est le lot des grandes villes que je peine à répondre avec clarté. Ce thème est récurrent chez moi, y décelant des ambiguïtés personnelles. Ma personnalité s'est formée au fil des ans du désir de prendre la route quelque temps pour me ressourcer en croisant des têtes différentes que dans cette ville qui m'a vu naître. Au retour, mon regard se renouvelle objectivement, voyant le monde sous un autre angle jusqu'au moment du prochain départ. Je viens de préparer des sandwichs pour un pique-nique avec une amie. Parfois, je suis troublé en vieillissant de constater nombreux sont les plus jeunes gens que moi dans les rues. Où sont passés les gens de mon âge ? Que sont devenus les milliers de gens qui m'ont accompagné dans mon défunt club de plein air ? Indifférence. Les gens ont leurs agendas, moi les miens, entre les deux, rien que des souvenirs. Ils ont leurs vies, moi la mienne. Les gens sont occupés à construire de nouveaux souvenirs s'égrenant à chaque instant. Ça me rappelle mes premiers livres d'Anne Philippe qui décrit avec lenteur ses étés près de la mer et spirale dont le temps semble s'être arrêté. Je crois que je devrai me remettre à lire.
23 août |
Jamais je n'avais regardé de façon aussi soutenu et intensive des discours politiques qu'avec la convention démocrate américaine qui s'est tenue à Chicago cette semaine. C'est avec une grande motivation que je vois se transformer sous mes yeux, le tableau politique américain par la venue récente de Kamala Harris et de son colistier Tim Waltz. Mon intérêt est plus grand encore par une compréhension plus que satisfaisante de l'anglais et de la participation de YouTube pour le visionnement des discours sans passer par les intermédiaires de nos chaînes de télévision québécoises. Je me sens davantage imprégner de la culture américaine, de par ce fait que j'ai une vision plus élargie du monde en sortant de ma bulle culturelle. Cela prend du discernement doublé d'une bonne expérience pour se dispenser d'analystes et de commentateurs pour faire sa propre opinion. Voilà où j'en suis maintenant. Ce sera dorénavant pour moi l'occasion d'élargir cette curiosité et mon apprentissage au contact des multiples médias américains. Get out of the box comme on dit. Il y a des avantages innés à s'imprégner d'autres cultures, en commençant par nos voisins, qui sont incontestablement l'une des plus grandes sources d'influences dans le monde. Nationaliste, je le serai lorsque j'aurai les motivations de l'être ce qui ne fais aucunement de moi un déserteur, loin de là. Ce qui est particulier aux États-Unis, c'est le multiculturalisme qui ne cesse de façonner le pays. Ce qui est fascinant dans ce multiculturalisme, c'est l'unité patriotique qui s'y dégage. Ce pays est difficile à saisir, car il est pourvu de contrastes saisissants en commençant par le profond clivage entre démocrates et républicains récent depuis la venue du conspirationniste et ignoble individu en Donald Trump et ses acolytes. Quoique les gens pensent de ce pays de la démesure, il est beau pour de multiples raisons que je vais en ce moment éviter d'énumérer. Aux États-Unis, on y retrouve le meilleur et le pire, ce qui le rend davantage fascinant. Je suivrai la campagne américaine cet automne qui met en opposition la lumière et l'obscurité, Kamala Harris et Donald Trump, le plus crétin des crétins qu'il m'a été possible de voir sur la scène politique étrangère. We won't get back. Les résultats de cette campagne auront forcément des influences dans le monde et sur les démocraties telles la nôtre, en ce sens nous sommes tous concernés.
19 août |
On a cru, ou tenté de nous faire croire, depuis au moins le siècle des Lumières, qu'il y avait un progrès dans l'histoire et que ce progrès constituait un mouvement irréversible, une loi. C'est sans doute vrai pour le savoir scientifique, mais pour lui seul. Pour le reste, morale et politique, la seule loi que connaisse l'histoire, hélas, c'est la tentation du pire, la force de régression qui, comme un élastique, ramène la communauté humaine à ses lamentables débuts. Rien n'est donné, rien n'est acquis une fois pour toutes. Tout est à reprendre à chaque génération, voire plusieurs fois par génération. Sisyphe doit constamment remonter son rocher, c'est-à-dire transporter et raviver le meilleur de ce qui vient du passé. Le choc des générations existe. Le sage non plus n'est pas surpris. Mais sage ne veut pas dire qui sait ; sage veut dire qui admet, qui a prévu non tant la réalité que la possibilité de ce qui survient à l'improviste. Le sage est celui qui s'étonne de tout. L'art rompt avantageusement avec le profane et la quotidienneté, la grisaille et l'ennui. Ce texte de Dominique Noguez est magistral. Oui, l'art saura transcendé la routine dans une relative paix. L'alternance entre le mouvement et l'immobilité me va bien. Trop d'un côté ou de l'autre appréhende le déséquilibre, l'inconscience, la paresse, l'ignorance, par manque de courage ou de latitude libertaire. Liberté ne signifie pas oisivité, la liberté est un geste conscient et volontaire. Je la reconnais pour avoir connu douloureusement son absence pour de multiples raisons. La liberté se reconnaît pour avoir vécu son contraire.
18 août |
Laisse les choses se briser, arrête de t'efforcer de les garder. Laisse les gens s'énerver. Laisse-les te critiquer, leur réaction n'est pas ton problème. Laisse tout s'effondrer, et ne t'inquiète pas pour l'après. Où vais-je aller ? Qu'est-ce que je vais faire ? Ce qui doit partir partira de toute façon. Tout ce qui doit rester restera. Ce qui part laisse toujours de la place à quelque chose de nouveau, c'est la loi universelle. Et ne pense jamais qu'il n'y a plus rien de bon pour toi, juste que tu dois arrêter de contenir ce qui doit être lâché. Ce texte provient du livre Mange, prie, aime d'Élisabeth Gilbert. Journées lancinantes de chaleur accablante, comment ferons-nous si ces températures continuent à s'élever de la sorte ? De toute ma vie, je n'avais jamais mis autant la climatisation et les ventilateurs dans mon logis. Si des gens doutent encore des changements climatiques, c'est qu'ils sont des cons. L'avancement en âge rend plus difficiles ces âpres chaleurs. Bientôt, la lumière extérieure s'estompera, laissant davantage de place pour la pénombre, facilitant ainsi pour moi la lecture et l'écriture. L'été, ça me tente moins avec toutes les distractions estivales. J'ai des projets de voyages qui m'animent encore pour les prochains mois. Cet automne, je devrai inévitablement me trouver quelques activités sociales et stimulantes, j'ai déjà quelques idées mais je dois faire quelques efforts pour sortir de ma torpeur. J'ai constamment besoin de projets qui s'arriment avec mes besoins et mes intérêts. Ma concentration en rapport avec la lecture s'amoindri l'été, toutefois je ressens la motivation à reprendre quelques auteurs prochainement. Je crois que le cerveau est comme un muscle, qu'il se relâche lorsqu'il est peu utilisé. Une chose dans ma vie en ce moment s'est grandement améliorée, ce sont les contacts humains qui ont légèrement augmenté avec plus de conscience et de profondeur. Mes lectures et la création de mon journal du blogue agissent pour rendre mes propos plus perspicaces. Ne pas écrire serait impensable. Voilà où j'en suis aujourd'hui. Et la créativité, comment se manifeste-t-elle en moi ? Comment faire vibrer cette fibre pour qu'émerge la joie et l'apaisement d'une vie réussie ? Car c'est bien de créativité qu'il s'agit lorsque je veux être pleinement satisfait de mon quotidien. Il fut un temps que je lisais davantage que j'écrivais. L'action est inversée à ma grande surprise, le besoin irréversible. Jadis, je n'aurais jamais pu croire un instant qu'avec cette nouvelle légèreté d'expression, j'aurais été capable de m'exprimer avec autant de plaisir et d'allégresse. J'ai tendance à croire que mon corps laisse lentement place à l'esprit avec l'âge. Il n'en fut pas toujours ainsi, moi qui avais de la misère à rester en place quelques minutes. Quoiqu'il en soit je suis heureux et fier de mes opinions et ce que je deviens envers et contre toute adversité.
17 août |
L'amitié permet à l'énergie en nous de circuler. L'amitié est un lien nourissant s'activant bien au-delà de soi. Une amie et moi sommes allés quelques jours à vélo dans le Centre du Québec et Chaudière-Appalaches. Nous avons séjourné deux nuits dans un camping très intéressant avec une magnifique piscine situé à Sainte-Sophie d'Halifax près de Plessisville. Mon amie, novice à vélo, m'a largement surpris par sa force, son endurance et son enthousiasme malgré les côtes sous une chaleur suffocante. Sur deux randonnées, nous avons effectué cent cinquante kilomètres dans les plus beaux paysages de ces régions respectives. Une route fermée enjambant un pont d'Inverness nous a obligés de traverser une passerelle rudimentaire dans un chantier, le sourire aux lèvres. La jeune débutante est passée en quelques jours au niveau intermédiaire. Il ne lui reste qu'à s'habituer aux changements de vitesse dans les côtes et à se faire confiance davantage sur la route. Je ne suis nullement inquiet pour la suite qui nous amènera plus tard, en saison, aux États-Unis dans un véritable périple en cyclotourisme de dix jours sur trois États américains. Mon campeur étant trop petit pour nous deux, qu'une petite tente nous accompagnera pour cette mémorable aventure. Nous aurons ainsi plus de latitude et d'intimité pour ne pas s'encombrer mutuellement. Je suis reconnaissant au destin de m'avoir permis de faire cette belle rencontre. Nous avons plusieurs points communs doublés d'un parcours similaire qui nous lient d'une amitié sincère et qui pourra nous faire vivre de belles aventures on the road and outside the road.
16 août |
Cette semaine, une bonne amie me posa l'une des plus difficiles questions à ce jour à savoir si j'aime les humains. La réponse ne peut être brève et simpliste. L'amour que j'ai pour les hommes est en étroite relation avec mes premières expériences de vie. Mes modèles et mentors étaient absents, les amitiés et apprentissages aliénants. Longtemps, j'ai aimé les humains qui m'apportaient bienveillance et ouverture, les autres m'indifféraient totalement, jusqu'à avoir du mépris pour eux. Je reconnais ces passages à vide avec le recul aujourd'hui. Je reconnais les émotions imbibées du sentiment de rejet et d'abandon. Répondre à cette question ouvre une porte sur un passé turbulent et troublant d'où l'insécurité et la peur m'indisposaient cruellement. Depuis peu, je regarde les jeunes enfants comme jamais auparavant : ils sont beaux et purs comme le jour. Auparavant, ils n'étaient indifférents, la preuve que les humains peuvent m'apparaitrent aujourd'hui magnifiques. Mon parcours fut sinueux et tragique par moments. Je sais reconnaître davantage aujourd'hui la bonté, la générosité, la délicatesse, l'amitié, le partage. En ce sens, je suis plus humain et désintéressé des biens matériels non essentiels. Oui, je suis déçu des humains, bien souvent dans leur vanité, leur orgueil, leur ignorance. Oui, je suis déçu des humains lorsque mon regard se teinte des rancunes du passé et du rejet. J'ai été exigeant avec moi-même autant qu'avec autrui. Nul ne me doit quoi que ce soit et je ne dois rien à personne. Ma personnalité s'est arrimé de manques profonds à ma jeunesse. Mes tuteurs et mon intégration ont fait défaut, provoquant des carences précoces à l'adolescence. Cette question difficile malgré tout m'a permis de faire le point en m'accordant bienveillance, objectivité et pardon dans un dénouement tardif. En allant en ce sens, les humains n'apparaissent plus beaux, mais toujours fragiles, telle est cette condition transitoire et mystérieuse qui nous porte. Devant ceux qui s'appuient sans cesse sur leur passé cela m'indispose et m'exaspère. Je comprends toutes ces ruminations aujourd'hui préférant déblatérer sur le présent et les projets à venir. Seul mon corps me dicte mon âge, mon esprit en a point. Au lieu de citer gloire et déchéance du passé aux contacts des gens, n'est-il pas mieux de poser dans un journal ou un blogue les pérignations de nos aventures et vivre le moment présent lors de nos rencontres ? Loin de renier le passé et l'histoire je m'en sers pour aller de l'avant pour me connaître et comprendre le monde qui m'entoure. Certaines vieilles ou jeunes personnes m'ennuient, d'autres sont lumineuses comme le printemps. J'ai toujours le choix maintenant que je suis relativement libre.
12 août |
Le danger pour les sociétés, ce n'est pas qu'elles changent, c'est qu'elles changent trop peu, trop mal, c'est qu'elles régressent plus qu'elles ne progressent. C'est qu'elles croient changer parce qu'elles deviennent amnésiques, qu'elles jettent tous les bébés avec l'eau du bain. Le vrai changement est autant réflexion et tri que précipitation, résistance que laisser-aller, préservation plutôt qu'abandon. Contre le double danger de soumission et d'amnésie culturelle qui conduit à une même catastrophe le constat effraie: un monde uniforme, standardisé et crétitinisé. Les hommes doivent se prémunir par des connaissances véritables et la proclamation d'une liberté consciente. Dominique Noguez dans les plaisirs de la vie. Le jour où je me suis pris en main, c'est en écrivant et en lisant. C'est aussi surtout en apprenant à m'arrêter devant toutes sortes de distractions et de tâches futiles. Dans ces moments d'arrêt, j'ai compris que le mouvement excessif était relié à la peur, la peur du vide et du manque. Le vide n'existe pas, il ne peut m'affolé. Pour faire le plein, il faut savoir créer de l'espace en soi. La culture de masse nivèle par le bas, on le voit bien avec Trump et ses acolytes. Cet odieux et disgracieux personnage ramène la société et la démocratie loin en arrière. Je souhaite de tout coeur qu'il soit relié aux oubliettes en novembre prochain et qu'il paie pour les traces ignobles qu'il a laissé. L'alliance Trump-Musk est dangereuse car ce dernier est fin prêt à utiliser l'intelligence artificielle pour propager ses fake news et déstabilisé la démocratie. L'Amérique est le chien de garde de l'humanité pour plusieurs raisons. Elle est un modèle malgré ses imperfections. Les leaders américains exercent beaucoup d'influences de par le monde. J'ai confiance qu'une femme de justice et d'intégrité aidée d'une équipe honnête et équilibrée parvienne à offrir une source d'inspiration et de confiance au monde actuel qui en a largement besoin. Une chose que je saisis cette année est que je me suis déculpabilisé en lien d'amener vers moi les bonnes personnes. J'ai très peu de pouvoir en ce sens sauf celui de trouver les intérêts et activités qui me conviennent et de faire confiance à la vie.
9 août |
Dans le monde, selon Nicolas Chamfort, vous avez trois sortes d'amis ; vos amis qui vous aiment, vos amis qui ne se soucient pas de vous, et vos amis qui vous haïssent. Les plaisirs absolus intrinsèques sont appréciés pour eux-mêmes, sans besoin de comparaison avec d'autres états ou expériences. Leurs valeurs sont considérées comme inhérentes à l'expérience elle-même. Ils ne dépendent pas des circonstances extérieures ou des états d'esprit. Par exemple, le plaisir de savourer un goût délicieux de cerises ou d'admirer la beauté naturelle d’un paysage est ressenti directement et immédiatement. Certains philosophes considéraient que certains plaisirs purs et simples sont absolus, car ils contribuent directement au bien-être sans nécessiter de comparaison ou de compétition. Les plaisirs relatifs dépendent de la comparaison avec d'autres expériences, états ou attentes. Leurs valeurs sont souvent évaluées par rapport à quelque chose d'autre. Ils sont influencés par le contexte social, personnel ou culturel. Par exemple, le plaisir d'avoir une meilleure situation financière que ses pairs est relatif, car il est basé sur une comparaison. Des penseurs comme John Stuart Mill ont exploré comment certains plaisirs peuvent être jugés de manière relative, où la qualité et l'intensité du plaisir sont comparées entre différentes expériences. Les plaisirs absolus sont souvent recherchés pour une satisfaction durable, tandis que les plaisirs relatifs peuvent être éphémères et dépendants de circonstances extérieures. Comprendre ces différences aide à déterminer ce qui rend vraiment une vie satisfaisante et heureuse, en équilibrant les plaisirs qui sont durables avec ceux qui peuvent fluctuer en fonction des comparaisons et des attentes sociales. Cette distinction philosophique invite à réfléchir à la source de mes plaisirs et à la manière dont ils influencent mon bien-être et ma quête de bonheur.
Est absolu ce qui, pour exister ou pour être pensé, n'a besoin que de lui-même. Le mouillé est relatif, pour le comprendre, il faut le relier à la notion d'eau. L'eau est donc un absolu, elle se comprend par elle-même, sans la relier à autre chose. Dès lors, affirmer que tout est relatif revient donc à dire que rien n'existe dans l'absolu, ni vérité ni valeur, que tout est donc discutable, contestable. La vérité n'existe pas le savoir humain ne peut pas dépasser le niveau de l'opinion. Relatif est ce qui concerne, implique ou constitue une relation. Relatif à. Qui a trait à, qui concerne quelque chose, quelqu'un. Le plaisir est soit relatif ou absolu. Le temps diminue les plaisirs absolus, mais il accroît les plaisirs relatifs. L'absolu tue, le relatif crée. Les notions de valeur absolue et de valeur relative s'opposent par nature, mais peuvent se compléter. L'absolu désigne la nature des choses, le relatif indique ce qui est dépendant. Fulgurante est ma pensée ce matin devant ces révélations toutes simples mais complexes à la fois. Pendant un certain temps, j'ai cru pouvoir me suffire à moi-même dans l'absolu. L'erreur n'est pas décelée, le cheminement et les expériences davantage. L'idéal est de combiné les deux plaisirs. Autour de moi, le monde chancelle, en a-t-il déjà été autrement ou en a-t-il été le fruit de mon imagination, de ma naïveté ou du manque de savoir ? La philosophie et la retraite dans son recul lucide s'amoncèlent dans une vision du monde plus objective. À compter de la semaine prochaine, la route m'attend avec son lot d'aventures. Il est grand temps, la ville m'assaille à trop ressentir ses turbulences.
5 août |
Vivant seul et avec peu de contacts, le blogue devient un précieux ami. J'aime partager mes observations au quotidien. Depuis la pandémie, les gens souffrent d'embonpoint de façon généralisée. À la piscine, il est impossible de cacher les amas de graisses et de cellulites, et ce, à de très bas âge. Les téléphones ne rendent pas plus intelligents ceux qui les utilisent et contribuent à augmenter l'adiposité. En ajoutant le stress et la malbouffe, la combinaison est parfaite pour augmenter la masse corporelle de façon significative. Les aliments doivent être soigneusement sélectionnés. Les aliments transformés, les sucres raffinés, le sel et les gras trans se retrouvent en abondance partout, d'où l'effort à maintenir une discipline rigoureuse pour ne pas succomber aux tentations. Depuis plusieurs années, je réussis à bien me nourrir, toutefois mes portions demeurent trop grandes. Le résultat est que j'ai tendance à combiner avec l'âge un surplus de poids. Quoique qu'il en soit, les kilos se prennent plus jeune qu'avant et je m'étonne du manque de rigueur généralisé des gens. Un îlot fait bande à part sur les plaines d'Abraham, où les gens svelts et sportifs sont nombreux et chez les populations mieux nanties. Depuis peu, ça me saute aux yeux tous ces gens aux gros derrières et aux bedaines volumineuses qui de dandinent partout faisant la file indienne dans les crèmeries. J'aurais envie de leur dire qu'il est temps de s'activer, de mieux manger, de cesser de fumer. Jadis, j'étais plus impliqué que maintenant je m'en fou comme à l'image de cette étrange époque où le collectif devient marginal. Une amie me conseillait de m'impliquer, que seule l'idée me répugne. Je sais que je ne suis pas seul dans ces pensées, je dis tout haut ce que plusieurs taisent. Les voix se multiplient, hargneuses et insidieuses dans les médias sociaux, révélant une société en mal de vivre. Ces réflexions m'amène à poser les questions suivantes : qu'est que la liberté ? Quelle serait le monde idéal ? Quels sont nos réels pouvoirs de changer les choses ? De nature philosophe, je réfléchis sur les causes. Un type parlant au second degré hier, parlant en mal de l'immigration, flirtait de façon superficielle sur le sujet que j'ai redirigé poliment la discussion ailleurs n'ayant pas de temps à perdre. N'est-il pas lui aussi le fruit de l'immigration ? De quels droits s'approprie-t-il de ces convictions éhontées et hasardeuses ? Je crois que nous n'avons pas seulement des droits et libertés individuelles, comme le mentionne la charte canadienne, nous avons aussi des devoirs et des obligations qui semblent être absents du monde contemporain. Il y a à peine un siècle, les habitants de la planète sont passé du monde rural au monde urbain. Les communications se sont transformées à une vitesse inouïe ne laissant pas la chance de s'adapter harmonieusement. La vie ne s'estompera pas, mais certaines espèces en subiront les conséquences, telle cette prestigieuse et infâme bête qu'est l'humain. La vie mutera vers autre chose, s'adapter constamment sinon périr devient la norme. Le monde n'est pas une projection virtuelle et mentale. Cette pensée nous isolera impitoyablement. Dans le passé, un amérindien seul était un homme mort. Les humains méritant mon respect sont ceux qui vivent en parfaite harmonie avec la nature et leurs semblables, les autres survivent.